L'ironie de la chance
Il ne sait pas ce qui l'attend, mais la frayeur n'a pas lieu d'être
Et son coeur, fremissant, se laisse presque dévorer
Ses doigts bleus trahissent son mal
Peu de gens connaissent sa vie
Aucun ne s'intéresse à son histoire
Mais cet homme, seul, souris encore...
Il voit les passants qui reculent
Il voit les enfants qui s'enfuient
Mais cet homme, malgré tout, souris toujours.
Il a su aimer chaque instant
Apprécier chaque brise du vent
Dans son malheur, il peut au moins se venter
D'avoir obtenu une chose rare...
Ce que les autres n'ont pas eu...
Car cet homme, aussi pauvre soit-il,
Est, lui, au premier rang de ce que la vie offre au gens
Dans sa misère il a compris
Pourquoi les couples s'enlassaient
Pourquoi la pluie suivait le vent
Il a compris d'où vient la peur
Car il a pu l'appercevoir dans chaque regard...
Oui, il est seul, mais il souris
Parce que lui n'a rien perdu
Et n'aura jamais rien à perdre
Voilà ce qu'il a compris de la vie...
Voilà pourquoi dans la misère,
Ce petit garçon est déjà un homme...