L'air de rien
C'est une brise
Légère et amère
Qui me prend soudain dans son air
A peine frôlé que je la sens déjà,
Caressant ma peau, mon bras, mes doigts...
La sensation étrange que l'on m'observe
S'est incrustée en moi
Et, bien que cela m'énèrve,
J'aime ça.
En cet instant, ma plume tâchée d'encre
Cherche à se dresser ;
Combattre les abysses qui l'ont enfermé.
Est-ce un espoir ? Est-ce une raison ?
Je n'en sais rien, mais que c'est bon !
J'écris encore, j'écris toujours.
Oui je suis triste, mais j'écris à mon tour
Ce que mon coeur vide a encore de lourd.
Les notes sonnent encore très juste, je les entend au loin.
C'est un air famillier qui me fait tant de bien...
Je crois pouvoir enfin m'endormir en pleurant
Sans pour autant maudir ce qu'apporte le vent.
Car il semble tourner et pointer vers le Nord.
C'est vrai, ce soir j'ai froid, mais au moins je m'endors.
Tandis que ma plume, elle, se réveille en silence,
Prennant le relais prétencieux de ce à quoi je pense.